Comment lire une tablature de guitare ?
- Qu’est-ce qu’une tablature ?
- Comment lire une tablature de guitare : principes généraux
- Lire les effets de jeu sur tablature
- Lire le rythme sur une tablature : est-ce possible ?
- Les slash
- Quel est le meilleur format pour lire une tablature ?
- Conclusion
- Comment lire une tablature : la FAQ
Les tablatures… Un sujet qui divise ! Adorée par certains musiciens, vue comme une hérésie par d’autres, une chose est sûre : chez les guitaristes et les bassistes, elle reste incontournable et vous avez besoin tôt ou tard d’en maîtriser la lecture.
Bien entendu, il y a tablature et tablature… Pour transcrire avec précision toutes les subtilités du jeu guitaristique, un simple programme de traitement de texte présente vite ses limites, contrairement à un logiciel spécialement dédié à l’édition de tabs. Par ailleurs, il est indispensable de connaître les codes spécifiques à ce système de notation pour pouvoir en profiter pleinement.
Alors concrètement, comment se lisent les tablatures ? Pourquoi les utiliser pour la gratte, plutôt que le solfège traditionnel ? Comment décrypter les solos, les riffs et les accords ? Comment déchiffrer les symboles rythmiques et les effets de jeu typiques et complexes de notre instrument ?
Dans ce guide complet, je vous explique en détail pourquoi et comment lire une tablature de guitare, et où trouver des tabs parfaitement détaillées !
Qu’est-ce qu’une tablature ?
Définition d’une tablature
La tablature est un système de notation musicale typique des instruments à cordes dont le manche est divisé en cases : cela comprend la guitare bien sûr, mais également la basse, le ukulélé, le banjo, la cigar box, etc.
Le principe central des tablatures est d’indiquer les cordes à gratter et les cases sur lesquelles appuyer pour jouer une mélodie ou un accord, plutôt que de focaliser sur les notes en elles-mêmes.
Il s’agit donc d’un système visuel et très intuitif, dont la base de compréhension peut être intégrée et mise en pratique sur l’instrument en quelques minutes seulement.
Pourquoi lire une tablature de guitare ?
Parce que c’est facile et rapide à apprendre, et très pratique à utiliser, tout bêtement ! Six lignes, quelques chiffres, et on peut écrire un riff de gratte en quelques secondes en y ajoutant si besoin les effets de jeu typiques de la six cordes (palm mute, bend, slide, etc.). Pourquoi se compliquer la vie quand on peut faire simple et efficace ?
Quelle est la différence entre lire une tablature et une partition ?
Une partition s’écrit à l’aide de symboles représentant les notes de musique et le rythme, inscrits sur une portée musicale. Celle-ci est représentée par 5 lignes, mais attention aux confusions : elles n’ont rien à voir avec les 6 cordes schématisées sur une tablature.
Voici à quoi ressemble un phrasé écrit en tablature et en partition :
Pour faire simple, l’avantage d’une partition est de mettre à disposition de tous les zicos un système de notation commun à l’ensemble des instruments (y compris la voix pour les chanteurs). Mais cette universalité amène une contrainte importante : la nécessité de maîtriser la lecture du solfège.
La tablature, comme nous allons le voir dans le paragraphe suivant, permet d’esquiver cette étape longue et fastidieuse de l’apprentissage musical, ou tout du moins d’en diminuer l’importance (car les notions de solfèges rythmiques restent utiles pour lire une tablature de guitare détaillée.)
Avantages et inconvénients des tablatures
Les avantages des tablatures pour la guitare
Comme nous l’avons déjà évoqué, l’atout le plus évident de la tablature est la simplicité de son apprentissage et de son utilisation, grâce à son aspect visuel et intuitif très rapide à maîtriser.
Mais le succès des tabs ne tient pas qu’à une question de facilité ou de flemme, comme pourraient le prétendre certaines mauvaises langues ! Ce système a l’énorme avantage d’être pensé spécifiquement pour les instruments à cordes pincées, et tout particulièrement pour la guitare.
Par exemple, vous savez certainement qu’il est possible de jouer une même note à différents endroits du manche. La note et sa hauteur sont identiques, mais le timbre (le son propre à la corde utilisée) et le placement du doigté de main gauche ont leur importance pour reproduire au mieux un morceau. Or, il est impossible de préciser cette indication sur une portée de solfège, contrairement à la tablature.
De plus, la tablature a évolué au fil des innovations technologiques (guitare acoustique et électrique, effets) et techniques (palm mute, bends, tapping, dead notes, etc.) propres à la six cordes, et offre aux gratteux une notation bien plus précise et mieux adaptée à leur instrument que les portées musicales.
Dernier atout de poids des tablatures : leur accessibilité. Dès le début d’Internet, de nombreux guitaristes se sont lancés dans l’écriture et le partage de tablatures, bien plus faciles à transcrire en format texte que les partitions. Cette communauté de tabeurs sauvages a explosé avec l’apparition de Guitar Pro, et vous pouvez aujourd’hui trouver sur le web la plupart des morceaux joués à la guitare au format .gp !
Les inconvénients des tablatures
L’inconvénient majeur des tablatures est que leur utilisation est principalement réservée aux instruments à cordes pincées, même si Guitar Pro les a adaptées pour l’écriture de parties d’autres instrus comme la batterie, le clavier ou les cuivres. Il est toutefois généralement nécessaire de réécrire en partition une pièce écrite en tablatures pour pouvoir la transmettre à d’autres instrumentistes.
Un potentiel souci qui est aujourd’hui facilement résolu avec Guitar Pro, puisque le logiciel traduit à la volée les tablatures en partitions lorsqu’on les écrit. Vous avez ensuite la possibilité d’afficher ou de masquer la partie solfège et/ou partition comme vous le souhaitez dans l’onglet situé à droite de votre écran.
Un second reproche est régulièrement soulevé par les musiciens amateurs de solfège : le fait qu’elles ne représentent pas la rythmique. Un défaut pourtant corrigé depuis longtemps, puisque les tablatures ont adopté les symboles rythmiques du solfège, en les adaptant légèrement pour en optimiser la lecture, comme nous le verrons un peu plus loin dans ce guide.
Le contexte étant posé, il est maintenant temps d’attaquer le cœur de notre sujet en détaillant les principales informations à connaître pour savoir comment lire une tablature de guitare.
Comment lire une tablature de guitare : principes généraux
Voici les bases incontournables à maîtriser pour bien comprendre la lecture des tablatures.
Lire une tablature dans le(s) bon(s) sens
D’un point de vue chronologique, les tablatures se lisent de deux façons :
Horizontalement pour les phrases mélodiques (riffs, solos et autres parties en note à note). Les cases sont écrites de gauche à droite sur les lignes représentant les cordes, dans l’ordre où les notes correspondantes doivent être jouées.
Verticalement pour les parties harmoniques (accords, double stops, etc.). Autrement dit, les notes écrites les unes en dessous des autres doivent être jouées en même temps.
Bien entendu, la plupart des morceaux utilisent en même temps ces deux sens de lecture, puisqu’il est très courant de mixer des parties harmoniques et mélodiques dans une même phrase de guitare.
Reconnaître les cordes et les cases
Sur une tablature, les cordes sont représentées par six lignes : la ligne du bas pour la corde de Mi grave (la grosse corde), la suivante pour la corde de La, et ainsi de suite jusqu’à la ligne du haut pour la corde de Mi aigu.
Cette représentation peut sembler contre-intuitive pour certains débutants, puisque sur une guitare c’est la corde la plus grave qui est en haut. Mais l’idée ici est plutôt de schématiser l’ordre des cordes selon le point de vue du guitariste : la corde la plus proche est la Mi grave, la plus éloignée est le Mi aigu.
Ne vous prenez pas trop la tête avec ça si vous avez tendance à vous emmêler les pinceaux au début, vous vous y ferez rapidement. Et en attendant, voici un petit pense-bête tout simple : posez votre guitare à plat devant vous, et placez votre tablature à côté. Et voilà, les cordes sont dans le même ordre !
Les numéros des différentes cases (1 à 24) sur lesquelles appuyer sont indiqués par des chiffres disposés sur les cordes à gratter. Un « 0 » indique quant à lui que vous devez gratter la corde à vide (sans poser de doigt sur aucune case).
Voici par exemple comment représenter en tablature la note jouée lorsqu’on pose un doigt sur la case 1 de la seconde corde, autrement dit la première note de Do jouée sur la corde de Si :
Important : si aucun chiffre n’est indiqué sur une corde, cela signifie que cette dernière ne doit pas être grattée.
Lire les effets de jeu sur tablature
Hammer-on et pull-off (legato)
Le legato consiste à jouer plusieurs notes d’affilée sur une même corde en ne grattant que la première. Cela donne un effet musical très aérien et lié (d’où le terme italien de legato), qui rappelle une envolée de note jouée d’un seul coup d’archet sur un violon.
Cette technique se joue en enchaînant des frappés vers des notes plus aiguës, appelés hammer-on, et/ou des relâchés de cordes vers des notes plus graves, appelés pull-off. Un même symbole, qui ressemble à une liaison de solfège, est utilisé pour ces deux mouvements. On peut toutefois préciser l’effet de jeu utilisé en ajoutant la lettre « H » pour le hammer-on ou la lettre « P » pour le pull-off.
Slides
Le slide consiste à enchaîner plusieurs notes avec un seul gratté, en glissant de case en case sur le manche. La note et sa hauteur sont identiques, mais le timbre (le son propre à la corde utilisée) et le placement du doigté de main gauche ont leur importance pour reproduire au mieux un morceau. Or, il est plus fastidieux de préciser cette indication sur une portée de solfège, contrairement à la tablature.
Il existe plusieurs types de slides, qui ont tous leur représentation en tablature :
Le slide d’une note grave vers une note aiguë, ou d’une note aiguë vers une note grave
Le shift slide, qui reprend le principe des slides précédent mais en grattant la note d’arrivée après avoir glissé sur la corde
Le slide d’un endroit indéterminé vers une note plus aigüe
Le slide d’un endroit indéterminé vers une note plus grave
Le slide depuis une note vers un endroit indéterminé dans les graves
Le slide depuis une note vers un endroit indéterminé dans les aigus
Bends
S’il n’y avait qu’un seul effet de jeu typique de la guitare électrique à retenir, ce serait probablement le bend ! Cette technique consiste à plier une corde pour augmenter la hauteur de la note qu’on vient de jouer dessus, afin d’atteindre une note plus aiguë.
Elle est très utilisée dans les riffs et les solos de nombreux styles modernes, et est carrément incontournable dans certains genres comme le Blues, le Rock, le Hard-Rock, et le Métal.
Le bend se représente en tablature avec une flèche arrondie suivie d’un chiffre ou d’un ratio qui indique sa hauteur : 1/2 pour un bend d’un demi-ton, 1 pour un bend d’un ton (également appelé « full bend »), 1,5 pour un ton et demi, etc.
Là encore, il existe plusieurs variantes de bends. Voici les principales :
Les bends ascendants : on entend le son monter, mais on étouffe la descente de la corde.
- Les bends ascendants et descendants : on entend le son de la montée vers les aigus et de la redescente vers la note grattée.
- Les reverse-bends : on ne gratte qu’une fois la corde pliée. Le son produit part donc de la note aiguë et s’achève sur la note jouée sur la corde détendue.
Vibratos
Le vibrato est à la guitare ce que le sel est à la cuisine : bien dosé, il fait ressortir toutes les saveurs d’une note, et si on oublie d’en mettre, le résultat devient vite fade ! Cet effet fait partie de la signature sonore de la guitare, on l’utilise de façon presque automatique sur toutes les notes qu’on laisse sonner plus d’une demi-seconde.
Pour le réaliser, il suffit de plier légèrement la corde jouée en faisant trembler sa main gauche au rythme du morceau.
Sur une tablature, le vibrato est représenté par une petite vague :
Palm mute
« Palm mute » signifie littéralement « assourdi par la paume ». Il s’agit d’une technique permettant de légèrement étouffer le son en touchant les cordes avec la paume de votre main droite, ou plus précisément avec son tranchant, au niveau du chevalet. Les notes restent audibles, mais le son est assourdi et laisse passer très peu de résonances.
Le palm mute se marie extrêmement bien avec une grosse disto, ce qui le rend incontournable en Rock, en Hard-Rock et en Métal. Il est représenté par le sigle « P.M », écrit en dessous ou au-dessus de la tablature :
Dead notes (notes étouffées)
Les dead notes, également appelées notes étouffées (personnellement, je les appelle les « tchaks »), sont des sons percussifs plus que des notes. Il s’agit de la sonorité produite par le fait de gratter les cordes à la main droite tout en les étouffant à la main gauche.
Cette technique est particulièrement appréciée pour jouer les cocottes et les rythmiques en Funk, mais on la retrouve aussi beaucoup en Rock et en Grunge/Hardrock : souvenez-vous de l’iconique riff de Smells like teen spirit de Nirvana !
Les dead notes sont représentées par des croix placées sur les cordes grattées :
Notes liées
Une note liée est tout simplement une note dont on va allonger la durée. La liaison permet également de faire sonner une note ou un accord sur plusieurs mesures.
Par exemple, si on lie une noire (1 temps) placée sur le dernier temps d’une mesure à une blanche (2 temps) qui démarre la mesure suivante, la note durera 3 temps et sera à cheval sur ces deux mesures.
Elle est représentée par une ligne légèrement courbée, exactement comme en solfège.
Let ring
La notation « Let ring » indique qu’il faut laisser sonner des notes grattées les unes après les autres. C’est un effet de jeu qui se fait en général assez naturellement, simplement en maintenant en place les doigts de la main gauche sur une même position (le plus souvent une position d’accord.).
Des pointillés précisent le temps que doit durer cette résonance.
Notes accentuées et suggérées
Les notes accentuées sont des notes que vous devez faire ressortir en les jouant légèrement plus fort que les autres. Les notes suggérées, au contraire, sont jouées plus discrètement.
Ces variations dans l’attaque de main droite sont très importantes pour dynamiser votre jeu et développer votre expressivité musicale.
On identifie les notes accentuées à l’aide du symbole « supérieur à » :
Les notes suggérées, quant à elles, sont placées entre parenthèses comme ceci :
Staccato
Le jeu en staccato consiste à couper le son d’une note ou d’un accord immédiatement après l’avoir joué, généralement en relâchant la pression sur la corde pour qu’elle ne touche plus le manche. Les doigts de la main gauche, eux, restent en contact avec la corde pour l’empêcher de résonner.
Il apporte un effet saccadé, tranchant à votre mélodie ou à votre accompagnement. On le retrouve par exemple dans les skanks des rythmiques de Reggae. Il est représenté en tablature par un point placé pile au-dessus de la note jouée.
Il est également possible de jouer en staccato en coupant la résonance des notes à l’aide d’un killswitch, à la manière de Tom Morello dans l’intro du cultissime Know your enemy de Rage against the machine. Mais c’est une technique qui reste assez peu utilisée, notamment parce qu’elle demande de jouer sur une guitare équipée de ce genre de dispositif.
Harmonique naturelle
Une harmonique naturelle est une résonance aiguë et mélodieuse assez souvent utilisée à la guitare. On l’obtient en touchant très légèrement une corde au niveau de la 5e, de la 7e ou de la 12e frette à la main gauche et en la grattant à la main droite.
Si vous ne voyez pas ce dont je parle, écoutez la fin de l’intro de Black Star d’Yngwie Malmsteen (entre 0.12 et 0.22).
Voici la tablature correspondant à ce passage, où vous pouvez voir la représentation d’une harmonique naturelle : le numéro de la frette au-dessus de laquelle poser le doigt, entouré des symboles < et >.
Harmonique artificielle
Le principe d’une harmonique artificielle est le même que celui d’une harmonique naturelle, à savoir obtenir une résonance aiguë et non pas une note de guitare standard. Mais il est cette fois possible de jouer une harmonique sur n’importe quelle case de votre guitare.
Il existe plusieurs techniques pour jouer une harmonique artificielle à la guitare. Je ne les détaillerai pas ici, car la théorie et la pratique concernant ce sujet mériteraient un article à part entière, mais voici leurs représentations sur une tablature :
L’harmonique artificielle (tout court), qui correspond simplement au décalage des harmoniques naturelles. Au lieu de jouer une harmonique naturelle au niveau de la 12e frette de la corde de Si à vide par exemple, vous pouvez tout décaler d’une case en appuyant un doigt sur la case 1 de la corde de Si et en jouant une harmonique sur sa 13e frette.
Les doigtés sont un peu acrobatiques, car votre main droite doit à la fois gratter la corde avec un doigt et la toucher avec un autre au niveau de la 13e frette, tandis que votre main gauche est occupée à appuyer case 1. Les harmoniques artificielles sont représentées par le symbole de l’harmonique naturelle associé aux lettres AH (Artificial Harmonic).
L’harmonique artificielle pincée, probablement la plus courante, et incontournable pour faire hurler votre guitare avec un max de disto. Elle est obtenue en effleurant la corde avec la pulpe du pouce de votre main droite immédiatement après l’avoir grattée, dans le même mouvement d’attaque. Elle est représentée par le symbole de l’harmonique naturelle couplé aux lettres PH (Pinch Harmonic).
L’harmonique artificielle tapée, qui consiste à frapper la case placée une octave (12 cases) au-dessus de la note jouée. C’est une technique très pratique pour jouer des arpèges en harmoniques : votre main gauche plaque un accord, et votre main droite frappe une par une les notes situées une octave plus haut. On l’écrit à l’aide du symbole de l’harmonique naturelle auquel on ajoute les lettres TH (Tapped Harmonic).
Lire le rythme sur une tablature : est-ce possible ?
Les deux façons de lire le rythme sur tablature
Il est tout à fait possible d’écrire et de lire la rythmique d’un morceau en tablature, simplement en y ajoutant les symboles de débits rythmiques du solfège.
Les quoi ?! Pas de panique, je vous propose juste après un bref rappel simple et indolore de quelques notions rythmiques de base. Mais voyons d’abord rapidement les deux moyens d’ajouter du rythme à une tab.
Ajouter une partition au-dessus de la tab
Les puristes peuvent profiter du meilleur des deux mondes en couplant la partition et la tablature d’un morceau :
Pour ajouter ou enlever la ligne de partition, cliquez sur :
Intégrer les symboles rythmiques directement dans la tablature
Si vous préférez éviter de multiplier les lignes et avoir toutes les infos mélodiques, rythmiques et techniques d’un coup d’œil, vous pouvez vous contenter des symboles de solfèges intégrés à votre tablature :
Rappel des principales notions rythmiques
Vous savez maintenant comment afficher les indications rythmiques d’un morceau sur une tablature. Mais encore faut-il pouvoir les lire ! Voici donc le petit rappel que je vous ai promis un peu plus tôt.
Les mesures
Les mesures peuvent être définies comme le découpage d’un morceau en parties de même durée, autrement dit qui contiennent un nombre de temps identique. C’est un moyen très pratique de ne pas se perdre dans la lecture d’un morceau.
Elles sont séparées les unes des autres par des barres appelées (sans grande créativité, je vous l’accorde) « barres de mesure » :
Les débits de note et les silences
Les durées des notes, ou débits de note, correspondent à des fractions de temps. Voici les principales à connaître et leur représentation dans une mesure de 4 temps sur une tablature :
La ronde, qui dure 4 temps, et son équivalent silencieux la pause
La blanche, qui dure 2 temps, et son équivalent silencieux la demi-pause
La noire, qui dure 1 temps, et son équivalent silencieux le soupir
La croche, qui dure un demi-temps, et son équivalent silencieux le demi-soupir
La double-croche, qui dure un quart de temps, et son équivalent silencieux le quart de soupir
Le point, qui augmente de moitié la durée d’une note
Le triolet, qui divise un débit de note par 3
Le tempo et la signature rythmique
Le tempo correspond à la vitesse de pulsation du rythme. Il s’exprime en BPM (Battements Par Minute). N’hésitez pas à réduire le tempo d’un morceau pour mieux le travailler en playback sur Guitar Pro ; pour cela, il vous suffit de cliquer ici pour changer le BPM :
La signature rythmique vous indique combien de temps sont contenus dans une mesure. Elle est composée de deux chiffres placés l’un au-dessus de l’autre :
- Celui du bas représente l’unité de temps du morceau : 1 pour la ronde, 2 pour la blanche, 4 pour la noire, 8 pour la croche, 16 pour la double-croche.
- Celui du haut précise le nombre de temps contenu dans chaque mesure.
Un morceau en 3/4, par exemple, indique qu’une mesure est constituée de trois noires, donc de trois battements d’un temps chacun.
Les symboles de répétition
Pour éviter les tablatures à rallonge, il est courant d’utiliser les symboles de répétition de mesure. Voici les principaux à connaître :
Les barres de reprise
Les barres de reprise simples indiquent la répétition d’une ou plusieurs mesures. Le passage à dupliquer est encadré par une barre de début et une barre de fin, comme ici :
Lorsqu’un chiffre est noté au-dessus de la barre de fin, il indique le nombre de répétitions à enchaîner :
Les slash
Pour répéter une seule mesure, on indique dans la seconde mesure le symbole slash encadré par deux points :
En toute logique, un double slash entouré de deux points indique la répétition de deux mesures consécutives.
Quel est le meilleur format pour lire une tablature ?
Les power-tabs, ou « tablatures en format textes »
Encore présent sur le Web, ce type de notation est l’héritage des pionniers de la tablature partagée des débuts d’Internet. Il a le mérite de pouvoir être écrit et lu sans logiciel d’édition. Son énorme défaut, par contre, est son manque de précision : les effets de jeu sont difficilement lisibles, et le rythme n’est tout simplement pas indiqué.
Les tablatures éditées sur logiciel
Les logiciels d’édition sont un bien meilleur outil que les power tabs pour lire les tablatures de guitare. Comme nous l’avons vu tout au long de cet article, Guitar Pro vous permet d’écrire et de lire de façon ultra-précise les notes et la rythmique d’un morceau, ainsi que toutes les techniques et les effets de jeu propres à la guitare.
Et pour encore plus de facilité d’apprentissage, vous pouvez entre autres :
- Écouter la tablature pour mieux vous repérer rythmiquement
- Jouer en playback en isolant ou en enlevant une ou plusieurs pistes
- Modifier la vitesse de lecture pour vous entraîner de façon progressive
- Ajouter un fichier audio et le synchroniser avec votre tablature
- Indiquer des diagrammes de gammes et d’accords au-dessus des tabs
Pour explorer à fond toutes les fonctionnalités de Guitar Pro 8, téléchargez ici la version d’essai gratuite !
Conclusion
J’espère que cet article vous a aidé à mieux comprendre comment lire une tablature de guitare. Ne vous laissez pas effrayer par la masse d’informations qu’il contient, servez-vous-en comme d’un lexique à consulter lorsque vous croisez un symbole inconnu au détour d’une tab. Après un peu de pratique, vous verrez qu’écrire et lire des tablatures sur Guitar pro deviendra une seconde nature (y compris le rythme… Si si, faites-moi confiance !).
Comment lire une tablature : la FAQ
Où trouver de bonnes tablatures de guitare ?
Le meilleur moyen de trouver des tablatures précises et optimisées est d’utiliser le catalogue MySongBook. Des milliers de morceaux de tous styles y sont mis à votre disposition, avec différentes options de difficulté (arrangements pour débutant, full scores simplifiés ou transcription ultra-détaillée de chaque piste instrumentale).
Et pour rendre l’apprentissage encore plus simple et ludique, de plus en plus de tablatures y sont associées à un fichier audio synchronisé.
Comment écrire une tablature de guitare ?
Guitar Pro a été spécialement conçu pour vous permettre d’écrire avec précision vos morceaux de guitare, qu’il s’agisse de reprises, d’arrangements ou de compositions. En plus de toutes les indications détaillées dans cet article, vous avez la possibilité de préciser les positions d’accords et de gammes utilisées, et même vos pédales d’effets grâce à la nouvelle fonctionnalité pedalboard de Guitar Pro 8 !
Comment transcrire une tablature en partition ?
Guitar Pro retranscrit à la volée vos tablatures en partitions lorsque vous les écrivez. Vous pouvez ensuite masquer la tablature pour ne garder que la portée musicale et la partager à d’autres musiciens.
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