Les guitaristes incontournables du Main Square 2025

On ne le présente plus, le Main Square, festival emblématique des Hauts-de-France depuis 2004, nous propose une fois encore, une affiche haute en couleur.

On ne le rappellera jamais assez, mais depuis 20 ans (bientôt 21), le festival n’a cessé d’accueillir quelques-uns des plus grands artistes internationaux, et notamment de quoi mettre l’eau à la bouche à la communauté guitaristique : Lenny Kravitz, Muse, Franz Ferdinand, Linkin Park, en passant par Pearl Jam, Alice in Chains, Sting. Parmi les artistes régulièrement présents sur la Main Stage, on peut retrouver certains groupes locaux tels que Marcel et son orchestre, ainsi que Skip the Use.

Comme nous pouvons le constater, le festival n’a plus grand-chose à prouver. Et pourtant, l’édition 2025 s’annonce pleine de surprises. Chaque année, le festival accueille des dizaines de milliers de festivaliers, et ce n’est pas près de s’arrêter.

Découvrons ensemble, les guitaristes marquants de ce nouveau chapitre du Main Square Festival.

Deftones

Véritable bulldozer du nu metal, le public arrageois devrait se préparer à être emporté par la rafale Deftones. La bande de Sacramento s’est d’abord fait connaître avec les albums Around the Fur et White Pony, sortis respectivement en 1997 et 2000, qui sont encore à l’heure actuelle, leurs plus gros succès. Ce sont des titres comme My Own Summer et Be Quiet and Drive qui ont façonné l’identité du groupe. Leur style est un mélange de metal, post-punk, et même parfois de new wave, ce qui fait d’eux une entité à part dans le milieu musical. Leur évolution s’est faite en parallèle d’un autre groupe emblématique de la scène metal des 90’s : Korn. Après une série de 8 albums studio depuis 1995, le décès de leur bassiste Chi-Cheng en 2013 (dans le coma suite à un grave accident de la route en 2008), Deftones revient en 2020 avec l’album Ohms, qui sera certainement défendu en partie sur la scène arrageoise.

À la 8 cordes (et non, pas 6), Stephen Carpenter, membre fondateur du groupe. Il commence la guitare à l’âge de 15 ans, à la suite d’un accident de skateboard. D’abord influencé par le heavy metal, avec des groupes comme Metallica, Pantera ou Black Sabbath, son jeu de guitare prend un tournant décisif à l’écoute de l’album Chaosphere de Meshuggah, en 1998. Les riffs lourds et tranchants font partie intégrante de son approche de l’instrument, tout cela accentué par un accordage plus bas que le standard. Stephen utilise souvent un accordage en C G C F A D D sur sa 7 cordes, et en Db Ab Db Gb Bb Eb sur 6 cordes, comme dans le morceau que je vous propose ci-dessous, My Own Summer (Shove It).

Retrouvez Deftones sur la Main Stage le 4 juillet.

Lamomali

Le collectif franco-malien Lamomali sera également de la partie lors de cette édition. Groupe formé à l’initiative d’un certain Mathieu Chedid, alias -M-, suite à la rencontre de deux musiciens lors d’un voyage au Mali, Toumani Diabaté et son fils Sidiki, des maîtres de la kora, un instrument traditionnel d’Afrique de l’Ouest. Un premier album paraît en 2017, puis un deuxième, Totem, en 2025. Toumani décède lors de l’enregistrement de Totem, cette tournée sera un hommage à l’artiste qu’il était. Leur musique est un mélange de pop, rock, le tout fusionné à la musique traditionnelle africaine.

À la guitare, sans grande surprise, -M-, une de nos icônes nationales en ce qui concerne la guitare électrique. Reconnaissable entre mille, toujours une Stratocaster à la main, les titres tels que Qui De Nous Deux, Machistador, ou encore Je Dis Aime, raisonnent encore dans nos oreilles. Influencé par la chanson française, le rock, la funk, la world musique, Matthieu Chedid est le fruit d’une fusion multiculturelle.

Retrouvez Lamomali sur la Main Stage le 6 juillet.

Last Train

Les alsaciens de Last Train fouleront les planches de la Green Room cet été, une aubaine pour les fans de rock moderne, Made in France. Avec plus de 500 concerts à leur actif, 2 EP, 5 albums studios, le groupe en a sous la pédale et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Il est d’ailleurs prêt à faire trembler plus que jamais les remparts de la citadelle d’Arras.

Concernant la guitare, Jean-Noël Scherrer et Julien Peultier ne sont pas avares en ce qui concerne les sons saturés. Overdrive, distortion, fuzz, tout y passe ! Un rock puissant, des textes pleins de poésie, tout cela agrémenté d’une sauce 70’s. Une recette utilisée par les maîtres du genre, Queens of the Stone Age, ou encore Rival Sons.

Retrouvez Last Train sur la Green Room le 4 juillet.

The Backseat Lovers

Formé dans l’Utah par Joshua Harmon et Jonas Swanson, The Backseat Lovers voit le jour en 2018, suite à leur rencontre lors d’un open mic dans la ville de Provo. C’est en 2019 que le groupe explose avec le tube Kilby Girl, sur l’album When We Were Friends, ce qui leur donnera accès à certaines des plus grandes scènes mondiales.

Joshua et Jonas forment un binôme tout à fait complémentaire, une Telecaster pour les parties rythmiques, une Stratocaster pour les parties solistes, ils se renvoient la balle au cours des morceaux, autrement dit, la combinaison parfaite. Cette formule aux textures indie, rock et folk, nous rappelle parfois quelques sonorités du groupe Two Doors Cinema Club.

Retrouvez The Backseat Lovers sur la Main Stage le 5 juillet.

Wunderhorse

La formation anglaise conduite par leur leader, Jacob Slater, s’apprête à envoyer leur indie rock aux teintes punk, entre les murs du festival. A l’origine un projet solo créé par Jacob, Wunderhorse voit le jour en 2021. Après Cub sorti en 2022, le groupe revient avec Midas en 2024, album qui, comme on l’imagine, sera défendu lors de leur passage sur la Green Room.

La concordance entre les guitares de Jacob Slater et Harry Fowler donne l’impression d’une véritable harmonie acoustique. L’influence de certains de leurs prédécesseurs se fait fortement ressentir, comme Neil Young, Nirvana, Pixies, voire Fontaines D.C.

Retrouvez Wunderhorse sur la Green Room le 4 juillet.

Comme vous pouvez le voir, cette nouvelle édition du Main Square Festival s’annonce forte en émotion, remplie de nouveautés, alors profitez bien de ces 3 jours de musique, et n’hésitez pas à me faire part de vos impressions suite à votre passage au cœur de la Citadelle d’Arras.